Poesía/poésie de Francisco Amín Mosquera2
Extractos de la colección poética " Tantacarcel"del poeta colombiano
Francisco Amín Mosquera
Traducción realizada por Nathalie Duhart
JOROPO A LOS OJOS
“Uno no puede detenerse en un encuentro porque está atestado de trabajos, de trámites, de ambiciones. Y porque la magnitud de la ciudad nos supera. Entonces el otro ser humano no nos llega, no lo vemos.” Ernesto Sábato
Que llegue el aire/A tus ojos/Para que por la ventana/De tu inquieto
Pensamiento/Alcances a divisar/Las bellezas de este mundo
Aunque sea por un segundo…/Y que la esencia del verso
Anda, del verso/Repare el sueño profundo
Y tu cuerpo que reposa/Como niño moribundo
Se asombre con los rugidos
De los vientos iracundos.
Siempre a las diez de la noche
O en la mañana/Cuando despiertan los muertos
Quieren contar a los vivos/Que se sienten muy contentos
Ay, se sienten muy contentos/Pues renuncian a volver/
A vivir en los lamentos/Porque aquellos que no aman
Producen el desaliento/Y devoran la esperanza
Sin sentir remordimientos.
Ay, Juventud,/Las rosas están brotando/Abre los brazos al sol/
Para que por la mañana/Te cubras con el calor/Sabes... es por la labor
Del astro más generoso/Amigo mío/Que miras el arrebol/
Suenan las cuerdas de tu alma/Y te sientes el mejor
Vas siguiendo tus sueños/Y superas el dolor...
Disfruta lo que da el cielo/Y no hagas cuentas
Que puedan subir tu orgullo
Para que tu corazón
Se goce hasta los murmullos
Se goce hasta los murmullos
De las bellas mariposas
Las mariposas
Que juegan en los capullos
La tierra va por el cosmos/Y ha sido fiel a su rumbo
Y en medio del Universo/Estas solo... sin los tuyos.
Para que nada te hiera/Escucha bien/Alerta al pueblo dormido
Hay fiesta de los colores/Carnaval de las fragancias
Desde todas las distancias/A enseñarte sus canciones
Amigo mío,
Los pájaros han venido/Con el vuelo de sus alas
Se acompañan los silbidos/Ay la existencia se apaga
Antes de haberla encendido/
Recupera la sonrisa/Recuerda que la has tenido
Por eso el tiempo que pasa/Se disuelve en el olvido
Va dando paso al presente/La región de los sentidos
Donde el futuro se aleja/Persiguiendo su albedrío
Y ese precioso momento Si tu vida ha florecido
Le sirve a la creación
Para que avancen los siglos.
DE LA DANSE DEVANT TES YEUX
JOROPO Devant tes YEUX
(Joropo est le nom d'une danse populaire en Colombie)
"on ne peut pas profiter d'une rencontre parce qu'il est débordé de travail, de transactions, d'ambitions. Et parce que la grandeur de la ville nous dépasse. Alors l'autre être humain ne parvient pas jusqu'à nous ; nous ne le voyons pas". Ernesto Sábato
Que l'air parvienne à tes yeux, pour que par la fenêtre
malgré tes pensées inquiètes, tu réussisses à percevoir
les beautés de ce monde
même si ça ne dure qu'une seconde ...
et que l'essence du vers
allons donc, du vers
répare le sommeil profond
et que ton corps qui repose
comme l'enfant moribond
soit surpris
par les rugissements
des vents en colère
A dix heures du soir toujours
ou alors le matin
quand les morts s'éveillent
ils souhaitent dirent aux vivants
combien ils sont heureux
oui, ils se sentent heureux
car renoncent au retour
aux lamentations
car ceux qui n'aiment point
engendrent découragement
et engloutissent espérance
sans ressentir remords
Ah, jeunesse
tandis que roses bourgeonnent
ouvre au soleil tes bras
pour que de bon matin
la chaleur t'enveloppe
tu sais ... c'est le travail
de l'astre le plus généreux
mon ami
qui te permet devoir la flamme
les cordes de ton âme tintent
et tu te sens le plus fort
tu poursuis tes rêves
et brave ta douleur ...
Profite de ce que le ciel te donne
et ne tiens pas de comptes
qui fasse croître ton orgueil
pour que ton cœur
jouisse jusqu'au tréfonds
jouisse jusqu'au tréfonds
des beaux papillons
Les papillons
Qui jouent dans les boutons
La terre se meut dans le cosmos
fidèle à sa route
et au milieu de l'univers
tu es seul ... sans les tiens
Pour que rien ne te blesse
écoute bien
réveille le peuple endormi
c'est la fête des couleurs
le carnaval des fragances
en provenance de toutes parts
qui t'apprend ses chansons
mon ami
les oiseaux sont venus
le vol de leurs ailes
sont accompagnés de sifflements
Aie, l'existence s'éteint
avant qu'on ne l'ait allumée
Récupère ton sourire
Souviens-toi que tu l'avais
pour cela le temps qui passe
se dissout dans l'oubli
il donne le pas au présent
la région des sens
où le futur s'éloigne
Poursuivant son arbitre
et ce moment précis, ti ta vie a fleuri
il sert à la création pour passer de siècles en siècles
REFLEXIONES DE DAVID
UN MINUTO ANTES DE ENFRENTARSE A GOLIAHT
*Yo soy David
Él, Goliaht Bärden, viene contra mí..
Ya siento como sus pies enormes remueven las piedras del camino
Y cree, que hará polvo mi cuerpo, éste que todos señalan, menudo,
Quizás muy pequeño ante la dimensión descomunal de ese guerrero
Que ya ha vencido a los mejores…
Tengo todo en contra…
Y… a favor El Favor del Creador de todo cuanto existe…
Avanzo y me creo su elegido… por eso…
Por eso… no es tiempo de dudar ahora
Aquel, ni ninguno deben notar el temblor de mis extremidades
Ni el desierto que ha florecido en mis labios
Y que en toda la garganta me sofoca.
Si soy vencido, pronto estaré con quien me regaló la vida,
Él, me abrazará…
Anoche no pude dormir, pero me siento bien.
Mis hermanos dudan, sin embargo, me han ungido con aceites
Y en la luz de sus ojos, vi cómo brillaba la esperanza
Bajo los tenues rayos de la luna amiga.
Esta batalla me ha consumido en la ansiedad… Debo triunfar…
Que así sea… por mi pueblo … y quizás también por la gloria
Que merezco…
Ven Goliaht Bärden, aquí te espero.
Les pensées de David
une minute avant de se confronter à Goliaht
Moi je suis David
Lui, Goliaht Bärden, vient m'affronter.
Je sens déjà comment ses énormes pieds font bouger les pierres du chemin
Et il croit qu'il fera de mon corps poussière, ce corps que tout le monde juge menu,
Peut-être très petit comparé à la dimension démesurée de ce guerrier
Qui a déjà vaincu les plus forts…
J'ai tout contre moi …
Et… en ma faveur, La faveur du Créateur de l'immensité de ce qui existe…
J'avance et me crois son élu… c'est pour cela…
C'est pour cela… que ce n'est pas le moment de douter
Lui, ni personne ne doit soupçonner le tremblement de mes extrémités
Ni le désert qui a fleuri sur mes lèvres
Et qui répandu dans toute ma gorge me fait suffoquer.
Si je suis vaincu, je me retrouverai bientôt avec celui qui m'a donné la vie,
Il m'embrassera, lui…
Mes frères doutent, cependant ils ont oint mon corps d'huiles
Et dans la lumière de leurs yeux, j'ai vu comment brillait l'espérance
Sous les rayons ténues de mon amie la lune.
Cette bataille m'a fait dépérir d'anxiété… Je dois triompher…
Qu'il en soit ainsi… pour les miens … et peut-être aussi pour la gloire
Que je mérite…
Viens Goliaht Bärden, c'est ici que je t'attends.