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* CHEMIN SCABREUX

 "Le chemin est un peu scabreux

    quoiqu'il paraisse assez beau" 

                                        Voltaire 

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Publié par VERICUETOS

 

               Aleida Martínez Castaño, poeta de lo cotidiano

 

DSC08088Aleida Martínez Castaño 

 

AHÍ VA LA VENDEDORA

 

 

Ahí va

La vendedora de limones

Llevando sobre sus hombros

La amargura de la vida.

Ahí va cargando

Su cuota de acidez

En la ovalada fruta,

En la ceñuda frente,

En el amargo vivir,

Vende los ácidos limones

Para calmar

La algidez de la miseria

Con la miel del dinero recogido.

Ahí va la vendedora de la vida

Con su cuota de hambre,

Con su callada súplica,

Con su inmenso dolor

En este duro batallar,

Arrastrando su suerte

De pesadas cadenas

Por calles desoladas

Con hambre y soledad,

La pobre, la triste,

La humilde vendedora de limón.

 

  

VOICI  LA VENDEUSE, ELLE VA

 

Ella passe

La vendeuse de citrons

  En Portant sur ses épaules

 L’amertume de la vie.

Elle passe en portant

Son quota d'acidité

Dans le fruit ovale,

Dans  un front froncé,

 Dans le vivre amer de la vie,

Vend les citrons acides

Pour calmer les crampes de la misère

 Avec le miel de l'argent reçue.

Voici la vendeuse de la vie, elle va

Avec son quota de faim,

Avec son silence suppliant,

Avec sa douleur immense

Dans cette dure bataille,

En traînant son sort

De chaînes pesantes

 Par des rues désertes

Avec faim et solitude,

La pauvre, la triste,

La vendeuse humble de citrons.

 

 

CONJUGACIÓN

 

   

Se me ha ocurrido

Pensar en la palabra

Y el uso que de ella

Hacemos los humanos.

¡Es fácil empeñarla!,

Lo hacemos muy seguido;

Pero cumplirla…

Es muy comprometido.

Yo digo,

Me desdigo,

Tú dices,

Te desdices,

El dice,

Se desdice,

Y todos a la vez

Decimos, desdecimos,

Olvidando lo bello

Que es hablar sin mentir,

Para que no se diga o desdiga

Promesas importantes

Del humano vivir.

 

 

UNE CONJUGAISON

 

Il m'est venu à l'esprit

Penser au mot

Et l'usage que Nous en

Faisons d'eux les humains.

Il est facile de l’enrôler!,

Nous le faisons très souvent;

Mais l'accomplir …

 C’est très engageant.

Je dis,

Je dédis,

Tu dis,

Tu dédis

il dit,

il dédit

Et tous à la fois

Nous disons et nous dédisons,

En oubliant qu’il est beau

De parler sans mentir,

Pour qu'il  ne se dise pas ou ne se dédise pas

Les Promesses importantes

 De l'humain vivre.

 

   

DOLOR

  

El mundo se me hace pequeño con tu ausencia;

Casi que no concibo respirar sin tu presencia,

Y el caudal espontáneo de tu risa,

Se quedó suspendido en los rincones,

Cual suave centinela que no se quiere ir.

Espero mi tesoro con sagrada impaciencia

El momento de verte nuevamente,

Como esperan las plantas en verano

La frescura de la lluvia perfumada.

Comprendo que tu tiempo se acabara,

Más el mío se ha quedado seco

Sin atinar siquiera a reponerme de tu cruel partida.

Mi ángel, mi rey, mi tesoro.

¡Cómo duele en el alma tu adiós,

Apenas en la primavera de la vida!

No hay alegría grande o pequeña

Que supere mi bien el dolor

De saberte por siempre escondido

En el mundo infinito de Dios.

 

 

UNE DOULEUR

   

  Le monde devient petit avec ton absence;

je ne conçois  presque plus de respirer sans ta présence,

Et  l’éclat spontané de ton rire,

 Est resté suspendu dans les coins,

Comme une sentinelle douce qui ne veut pas partir.

 

J’attends mon trésor avec une impatience sacrée

Le moment de te voir à nouveau,

Comme les plantes attendent l’été

La fraîcheur de la pluie parfumée.

Je comprends que ton temps se terminera,

le mien est resté plus que sec

 

Sans savoir même comment me remettre de ton cruel départ

Mon ange, mon roi, mon trésor.

 Comment ton adieu fait mal dans l'âme,

Partir dans le printemps de la vie!

Il n'y a pas de joie grande ou petite

Qui surpasse mon bien la douleur

De te savoir pour toujours caché

Dans le monde infini de Dieu.

 

 

  ROMANCE DE TU VOZ

 

Tu voz despierta en mí

Sentimientos inquietos.

Tu voz ingenua y cálida

Me está enredando el alma

Como una telaraña

Puesta a merced del viento.

Tu voz, fresco caudal

De savia alentadora,

Que me estremece el cuerpo

Del suelo a la cabeza,

Se detiene en las zonas más áridas de andar

Y revuelve el torrente

Del dormido ciclón.

La mirada indecisa

De tus ojos traviesos

Me dicen que algo pasa.

No entiendo los mensajes

Del contacto furtivo

Sujeta a la sonrisa

De la cándida boca.

La flor de un beso tiembla

Pero no llega a ser

Y la flor de pasión

Tiene que perecer

Antes de retoñar.

 

      

UNE ROMANCE DE TA VOIX

 

Ta voix réveille en moi

 Des sentiments déconcertants.

Ta voix ingénue et chaude

M’embrouille  mon âme

Comme une toile d'araignée

Mise à la merci du vent.

Ta voix, frais crue

 De sève encourageante,

Qui m'ébranle le corps

Du sol à la tête,

 S’arrête dans les zones

Les plus arides à marcher

Et remue le torrent

Du cyclone endormi.

Le regard indécis

De tes yeux espiègles

Me disent que quelque chose se passe.

Je n'entends pas les messages

Du contact furtif

Fixé au sourire

De la bouche candide.

La fleur d'un baiser tremble

Mais cela n'arrive pas à être

Et la fleur de passion

Doit périr

Avant de pousser des rejetons.

 

 

VIENTO DE AGOSTO

 

Viento de agosto, juguetón sin tregua.

Inquieto viento,

Que revuelves los cabellos

Y siembras de tierra la mirada.

Viento adorable para elevar cometas

En tardes de paseo al cerro,

Y para que acaricies

Las caras de los mocosuelos

Cuando en contravía de tu paso, corren.

Viento brutal y aborrecido cuando destrozas,

Las empobrecidas aldeas campesinas,

Y les robas en tu danza siniestra

El cielo de lata de sus viviendas,

Y el fruto del trabajo

En la cosecha diezmada.

 

Viento, vientito, que me besas quedo,

Viento, vientote,

Que bramas de poderío en los cristales,

Y te comportas como un carcelero,

Blandiendo el asta de tu fusta poderosa.

Viento, viento, viento…

Viento de agosto, tan esperado y tan temido.

 

 

UN VENT D'AOÛT

 

Un vent d'août, un joueur sans trêve.

Un inquiet vent,

Que tu remues les cheveux

Et sèmes le regard de terre.

Un vent adorable pour élever des cerfs-volants

Lors d’une promenade à la colline une après-midi,

Et pour que tu caresses

Les visages des gamins

Quand dans un contre sens de ton pas, ils courent.

Un vent brutal et détesté quand il détruit

 Les villages appauvris de paysans,

Et tu leur voles dans ta danse macabre

Le toit de tôle de ses abris,

Et le fruit du travail

Dans la récolte décimée.

 

Un vent, un petit vent, que tu m'embrasses je reste,

Le Vent, grand vent,

 Que tu mugis de puissance dans les cristaux,

Et tu te comportes comme un gardien de prison,

 Portant l'hampe de ta tige puissante.

Un vent, un vent, un vent …

 Le Vent d'août, si attendu et si craint.

 

                                               Traduit de l'espagnol par Libia Acero Borbon

 

 

ALMA - Aleida Martínez Castaño, poétesse et enseignante des lettres , née à Bogota, Colombie. Fait ses étudesde linguistique et littérature àl'Université pédagogique Nationale. A participé à plusieurs ateliers littéraires et poétiques dirigés par Policarpo Varon, Marco Tulio Aguilera Garramuño et Eduardo Marceles Daconte à la faculté de l’Université Pédagogique Nationale, l’Université Centrale et à l’Université la Gran Colombia.  A publié, entre autres trois recueils des poèmes, dont le dernier « Sintonias » en 2006. ALMA écrit aussi en prose poétique, elle a plusieurs narrations poétiques  inédites.

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