Poèmes dyptiques et triptyques de Sylvie Malevergne
Poème dytique : un toi et moi (à lire verticalement)
par Sylvie Malevergne
Au-dessus de la colline Quand tu viens à moi
Il y a un petit chemin Je t’y attends, je ne t’y attends pas
Qui ondule à travers champs Niché dans ma cachette
Qui me mènent à ton haras Que tu as découvert au détour
Ou tu te caches. Je t’y rejoins D’un petit chemin qui ondule
Quand tu sembles ne pas A travers champs
M’y attendre et tu es là Je me demande toujours pourquoi
Toujours là. Tes yeux plus Tu me rejoins chez moi
Que bruns ensoleillent Moi, je sais pourquoi je suis toujours
Mon regard toujours Toujours là pour toi. Mais par ce que
Tu enlumines mes mots Je te l’ai dit. C’est tout simple !
C’est tout simple !
La Chance (à lire verticalement)
Ma chance à moi : c’est Sa chance à elle, c’est Ta chance à toi : c’est
D’avoir des doigts de fée De savoir être belle De comprendre toutes
Qui domptent la terre Sa chance à elle c’est savoir Ta chance c’est d’être le magicien
Ma chance à moi : c’est se taire quand tout le monde En tout.
De murmurer aux rivières Parle Ta chance à toi est de me faire rêver
Au soleil, à la terre tout Sa chance à elle ; c’est de Les yeux ouverts sur nos étoiles
L’amour que j’ai pour la Savoir te plaire, me plaire Accrochées au ciel
La vie
Je t’aime
Le vent souffle
Les feuilles volent
Les éclairs s’enflamment
Avec fracas dans un ciel diaphane
Et, toi, tu regardes le feu qui brule
Dans mes yeux
Le reflet de sang sur mes lèvres
Qui semble bruler sous cette chaleur.
Tu ris et je pleure
Tu chantes et je me tais
Je chante et tu me regardes
Comme le vent qui souffle
Dans tes veines de matador
Brule en moi le feu de ces éclairs
Dans ce ciel glacé.
Poème-Psaume : Aubade
Dans cette escalade de mes jours, dans cet appel d’Amour éternel
Aubade sous le clair de Lune
Danse mon Bel Amour
Danse et souviens-toi de notre douceur
Je t’envoie un bouquet de magnolia
Pour que tu retrouves espoir
Pour que tu retrouves le jour qui se lève
Il fait jour partout depuis que je t’ai retrouvé
Regarde,
J’ai tant d’honneur à t’aimer sans amertume
Je vole au-dessus des galaxies
Et, je voie tant de lumières
Si douces et si déterminées
L’univers est étoilé
L’univers est l’éternel recommencement
Dans cet océan d’étoiles
Je te retrouve, mon fils dans mes bras.
Mes mille et un visages
Poème roman
Je viens de naitre.
Tous ceux qui m’entourent
A mes premières heures
Ont l’air agréablement surpris
Ils découvrent mes yeux, ma couleur de peau,
La forme de mes lèvres
Et mon petit nez à la retroussette.
Mes proches recueillent dans leurs yeux
Mes premiers regards
Mes mille et un regards
Qui me permettront de tout comprendre
De tout connaître, vient de débuter.
Se succédèrent mes mille et un sourires
Mes mille et un rires aux éclats
Je reçus milles et une caresse de mes parents
Heureusement : l’Amour ne compte pas
La vie en revanche compte.
Elle est scandée de moments plus au moins denses,
Plus ou moins joyeux
Plus ou moins importants.
Tout ceci est simple ;
Tout ceci est logique
Jusqu’au moment ou le jour se change en nuit
Quand la vie se brise en mille et un éclats
Quand les mille et un sourires ne peuvent rien recoller
Quand les larmes font des sillons à l’intérieur qui crèvent le cœur
A tous mes cris étouffés,
A toutes mes larmes de sang
Je vous les cache sauf à celui qui peut les prendre :
Mon Dieu.
Je te donne cette orchidée Je t’offre cette broche Je te donne ce bijou
Qui symbolise mon bonheur Qui orne ta gorge nue Qui s’accroche en plein cœur
Tout me sourit Et, là je voie en toi Tes yeux pleurent
Tu me souris Le matin se lève De joie, je vies
Je reçois ton baiser Tu soupires Tel un papillon
Tes yeux se ferment Je sens ton souffle Tu t’envoles
Je t’entends murmurer Chut, chut, ne parles pas Tes ailes me réchauffent
Un non, je ne suis pas prête Que le silence nous envole Et tu m’emmènes avec toi
9a y est, les dés sont jetés Je me recroqueville Je plane, réveillez-moi
Nos corps se séparent Dans tes bras Tout est oublié
Je suis bris&, gelé Je laisse mon cœur Je gravite, je flotte
Je vais t’attendre, Sans faillir, sans fléchir Je tourbillonne
Ma nouvelle vie Mon voyage avec toi Je respire
S’illusionne mais Me prends par la main Je respire
Suit tes courbes Je vies enfin Et, je te remercie