Une combattante de passage par l’Elysée
Danielle Mitterrand
Par Efer AROCHA, écrivain
Paris, 17 mars 2012
Mme Danielle Mitterrand
Danielle Mitterrand a été une femme intègre dans le sens strict du terme, étant donné que tout en elle était diaphane et cristallin, il n’y avait pas dans sa manière de faire de place pour le jugement douteux ou l’obscurantisme que l’intérêt personnel a l’habitude de produire parfois sur certaines conduites, la prodigalité a toujours été de mise chez elle, conséquence de sa prédisposition à aider son prochain ; l’intérêt pour le bien général demeurait primordial. C’est ce que l’on nomme dans le langage latino-américain la otredad mais chez Danielle celle-ci était présente du fait de ses convictions politiques et idéologiques de gauche, de sa militance permanente et conséquente acquise depuis sa jeunesse ; ces idées l’ont accompagné toute sa vie durant et au moment de son dernier souffle.
Ils sont peu nombreux les êtres qui se rencontrent sur le chemin de l’Histoire exhibant leurs insignes toujours illuminés par les éclats qui naquirent ardents et enflammés autour de son existence, ils ont été la banderole d’une socialiste authentique, elle s’est dévouée à la justice et à la solidarité. Tâche difficile dans la dernière étape de sa vie quand elle a été première Dame de France. Elle ne s’est pas laissée enfermer dans le protocole exigé par le statut d’épouse du président de la République. Au contraire, elle a conservé l’indépendance de sa pensée politique qui a plusieurs reprises causa des sueurs froides et des angoisses à son époux à l’occasion de des activités internationales et nationales dans lesquelles elle s’est investie. C’est le cas de la cause kurde et de la lutte pour l’indépendance pour lesquelles elle a éprouvé beaucoup de sympathie. En 1992, elle a échappé à un attentat sur le territoire du Kurdistan irakien lorsqu’en compagnie du ministre de la santé et de l’action humanitaire français, Bernard Kouchner, elle leur rendait visite pour leur apporter son soutien indéfectible dans leur aspiration d’obtenir un jour une patrie propre. Un autre peuple qui combat pour faire valoir son droit à son territoire propre et qui se retrouve pratiquement seul pour atteindre son but est le peuple sahraoui qui affronte le Maroc et qui obtint son appui inconditionnel.
En Amérique, depuis le sud jusqu’au nord, de nombreux peuples autochtones trouvèrent son soutien à travers la fondation qu’elle fonda en 1986, France Libertés, dont l’objectif est de lutter pour les Droits de l’Homme sur le territoire des pauvres et des opprimés. En ce qui concerne l’Amérique latine, elle fut une amie fervente du peuple cubain et particulièrement des dirigeants de la révolution. Sans condition, elle affirma sa solidarité au peuple chilien et aux exilés que la France accueillit après le coup d’état de Pinochet en 1973. En Colombie, nombreuses furent les occasions dans lesquelles elle fut aux côtés des expropriés des leurs terres, des victimes de la violence de l’Etat, des prisonniers politiques, des syndicalistes ; c'est-à-dire du peuple ouvrier. Au Salvador, elle a apporté son soutien au Front Révolutionnaire Farabundo Marti. Au Mexique, aux zapatistes commandés par le commandant Marcos. Au Guatemala, aux droits des indigènes. Et d’autres causes latino-américaines ne lui furent pas étrangères.
Madame Mitterand faisait partie des pionniers de la lutte contre le SIDA en Afrique, continent auquel elle consacrait une partie de ses veilles ; elle fut aussi une des pionnières de la défense de l’eau de la Planète. Après la mort de François Mitterand, elle devint une des figures de l’alter-mondialisme et assista à tous ses forums. Cette femme exceptionnelle travaillait sans repos et ne montrait jamais de signes de fatigue devant les obstacles qui surgissent toujours devant les causes justes et ce qui était véritablement surprenant pour une femme de son âge étaient ses convictions politiques et idéologiques, convictions qui se radicalisaient au fur et à mesure de sa vie. Ses idéaux la renvoyaient constamment à ces périodes aguerries de la jeunesse. C’est pour cette raison qu’elle est une source, un abreuvoir pour ceux qui en France et dans le monde cherchent les sentiers d’une société meilleure.
Pour comprendre ce qui précède, il est nécessaire de prendre en compte qu’il s’agit de la conséquence d’un processus. Un chroniqueur français, qui écrivait à propos de Danielle, la décrivait comme la Pasionaria de l’Elysée du fait de sa ressemblance avec Dolores Ibárruri Gómez, comparaison justifiée par le fait qu’elle était une passion vivant pour sa lutte pour faire avancer la cause des opprimés, des pauvres et des invalides. Nous disions que ses convictions correspondaient à un processus initié à son adolescence qui affleura lorsqu’elle fêtait à peine ses dix-sept ans et qu’elle assuma la décision délicate de devenir résistante, s’acquittant de tâches militaires comme combattante de liaison pendant la seconde Guerre Mondiale contre les troupes nazi qui occupaient la France. Cette activité se mêlait à celle de sa sœur aînée Christine Gouze qui était aussi résistante et qui lui présenta un certain François Morland avec qui elle allait développer une grande amitié. Fille de deux professeurs, Renée Flachot et Antoine Gouze aux convictions républicaines et laïques.
Pour la jeunesse latino-américaine, et même dans le nord, le concept de République ne représente pas grande chose, c’est un concept vide de sens ; néanmoins pour un français, c’est un principe qui renvoie à toute une conception de l’Etat et de la vie politique de la nation et qui prend ses racines dans une signification historique définie par une Révolution sociale. D’autre part, la France partage ses frontières avec l’Espagne et la Belgique, des pays monarchiques ; Monaco dispose d’un statut particulier ; ses voisins les plus proches sont aussi monarchiques comme l’Hollande, l’Angleterre, le Danemark, la Suède… Pour ne pas approfondir le thème, le deuxième concept à examiner est celui de la laïcité, il est aussi défini par les conceptions du simple citoyen alors qu’on retrouve la religion au sommet de son exacerbation dans une grande partie du monde.
Danielle Émilienne Isabelle Gouze naquit à Verdun le 29 octobre 1924. Elle étudia dans un collège de Lyon, au lycée féminin Broussais puis elle sera la seule fille à étudier dans un lycée pour garçons, Roger-Versel à Dinan, qui est dirigé par son père. Ses parents sont de vifs défenseurs de l’éducation publique. Un autre fait à noter concernant ces parents sous le gouvernement du maréchal Pétain est leur ferme refus de recenser les élèves juifs ainsi que leurs parents ce qui leur valut d’être démis de leur fonction.
Dans la vie clandestine, motivée par les exigences du combat résistant, la lutte lui offrit l’un des plus beaux présents que la vie peut accorder à une femme, l’amour. Elle se fiança à un autre résistant avec qui elle se maria, Morland. Le couple Mitterrand eut trois enfants. Le premier, Pascal, naquit en 1945 et l’infortune l’emmena deux mois plus tard. Puis ce fut le tour de Jean-Christophe le 19 décembre 1946 et de Gilbert le 4 février 1949. L’adversité frappera une deuxième fois avec la maladie de son époux lors de son deuxième mandat présidentiel ; il décédera sept mois plus tard après la transmission du pouvoir à Jacques Chirac, le 8 janvier 1996.
Madame Mitterrand, en plus des qualités déjà mentionnées, était une intellectuelle. Nous citerons seulement les livres qu’elle nous a légués : Le printemps des insoumis, En toutes libertés, Le Livre de ma mémoire, La levure du pain, Ce jour je n’accepte pas, Ces hommes sont avant tout nos frères, Mot à mot La torture en Tunisie : Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie, Echanger la vie. Parmi les textes mentionnés, deux d’entre eux furent des succès éditoriaux.
Danielle Émilienne Isabelle Gouze Mitterrand fait le transit de l’animé à l’inanimé à quatre-vingt sept ans le 22 novembre 2011 à l’hôpital Georges Pompidou à Paris, ville dans laquelle lui a été rendu un hommage posthume, elle a été inhumée à Cluny, village de la campagne française de cinq mille habitants situé entre Dijon et Lyon en Saône-et-Loire. Néanmoins, malgré la volonté d’intimité de la famille aux obsèques, une multitude venant d’horizons distincts fut présente alors que des bouquets de fleur formaient un océan et représentaient les différentes parties de France mais aussi des autres continents.
Una combatiente de paso por el Eliseo
Danielle Mitterrand
Por Efer Arocha, escritor
París, 17 de marzo de 2012
Danielle Mitterrand fue una mujer íntegra en el sentido total del término, puesto que todo en ella era diáfano y cristalino, no había en su proceder espacio para el juicio dudoso o el ensombrecimiento que la conveniencia de lo individual suele echar en ocasiones sobre algunas conductas humanas, puesto que lo dominante fue siempre el desprendimiento, consecuencia de su predisposición para ayudar al otro; es decir, el interés por lo social general resultaba primordial. Lo anterior es lo que en el lenguaje latinoamericano denominamos la otredad, sólo que en Danielle hace presencia en razón de sus convicciones políticas e ideológicas de izquierda, en una militancia permanente y consecuente, adquirida desde los tiempos de su juventud; ideas que la acompañaron durante toda su vida y que partieron acompañándola en el momento de su expiración.
Son pocos los seres que se encuentran en el camino de la memoria exhibiendo el galardón siempre encendido entre resplandores, los cuales nacieron ardientes y fogosos enraizados a los pocos años de su existencia, convirtiéndose en la bandera de una auténtica socialista, que la hizo una combatiente denodada en torno de la justicia y la solidaridad, fueran éstas en el plano de lo individual, colectivo, o entre los pueblos. Tarea nada fácil en la última etapa de su vida cuando fue la primera Dama de Francia. No se dejó enclaustrar en el protocolo que exige el de ser la esposa del presidente de la República. Por el contrario, conservó la independencia de su pensamiento político, que en varias ocasiones le trajeron a su esposo sinsabores y angustias. Lo anterior verificable en las distintas actividades, tanto internacionales como nacionales, donde se involucró plena o parcialmente. Es el caso de los kurdos, por quienes tuvo una enorme simpatía a causa de su lucha en pos de la independencia. En 1992 escapó a un atentado en el territorio del Kurdistan iraquí, cuando en compañía del ministro de la Salud y de la Acción Humanitaria, de Francia, Bernard Kouchner, en el momento que los visitaba para brindarles pleno apoyo en su aspiración fundamental de tener algún día una patria propia. Igualmente otro pueblo que combate por alcanzar el derecho a su propio suelo y que prácticamente se encuentra solo para alcanzar su meta, es el pueblo saharaui que se enfrenta a Marruecos, logró sur espaldo incondicional.
En América, de sur a norte, fueron muchos los pueblos autóctonos que encontraron su apoyo a través de la fundación que ella creara en 1986, France Libertés, cuya esencia es luchar por los Derechos del Hombre en el territorio de los pobres y oprimidos. En lo que concierne a América Latina, fue una amiga ferviente el pueblo cubano, y particularmente de los dirigentes de la revolución. Sin restricción brindó su solidaridad al pueblo chileno y a los exiliados que acogió Francia, luego del Golpe de Estado, realizado por Augusto Pinochet en 1973. En Colombia fueron varias las ocasiones en que estuvo del lado de los despojados de sus tierras, de las víctimas de la violencia del Estado, de los prisioneros políticos, sindicalistas; es decir, del pueblo trabajador. En El Salvador brindó su apoyo al Frente Revolucionario Farabundo Martí. En México a los zapatistas que encabezaba el sub-comandante Marcos. En Guatemala los derechos de los indígenas, y en ese orden variadas causas latinoamericanas de los excluidos, no le fueron ajenas.
Madame Mitterrand hizo parte de los pioneros de la lucha contra el SIDA en África, continente al que dedicaba parte de sus desvelos; también fue una de las pioneras en la defensa del Agua del Planeta. Luego de la muerte de François Mitterrand se convirtió en una de las figuras del Alter-mundialismo, asistiendo a todos sus forums. Esta mujer excepcional trabajaba sin descanso y nunca mostró fatiga ante los obstáculos que presentan siempre las causas justas, y lo que es verdaderamente sorprendente en personas de su edad, eran sus convicciones tanto políticas como ideológicas, las que se radicalizaban cada vez más, en la medida en que continuaba viviendo. El universo de sus ideales la retornaban constante a esos periodos aguerridos en épocas de juventud. Es por esto que ella es una fuente abrevadero, para los que en Francia y en el mundo buscan las sendas de una sociedad mejor.
Para comprender el anterior fenómeno de esta personalidad femenina, es necesario tener en cuenta que es la consecuencia de un proceso, de ahí que sean varias sus vetas; una de ellas es la semejanza con Dolores Ibárruri Gómez. Escribiendo sobre Danielle en esta dirección, un cronista francés la tildó como La Pasionaria del Eliseo; denominación acertada, en razón de que ella era una pasión viviente en su lucha por hacer avanzar las causas de los oprimidos, pobres y desvalidos. Decíamos que sus convicciones corresponden a un proceso iniciado en su adolescencia, el cual afloró cuando apenas cumplía diecisiete años asumiendo la delicada misión de guerrillera resistente, desempeñando tareas militares como combatiente de enlace en la Segunda Guerra Mundial, en contra de las tropas nazis que habían ocupado Francia. Esta actividad estaba entrelazada a la de su hermana mayor Christine Gouze, la que también era resistente y quien le presentó a otro compañero, un tal François Morland, con quien entrabaría gran amistad. Hija de dos pedagogos, Renée Flachot y Antoine Gouze, de convicciones republicanas y laicas.
Para la juventud en Latinoamérica, inclusive también en el norte, el concepto de República prácticamente no remite a nada, es por sí misma un asunto obvio; sin embargo, para un francés es una de cosa de principio, puesto que remite a toda una concepción del Estado y de la vida política de la nación, enraizado en una significación histórica definida por una Revolución social. Esto de una parte, porque de la otra, Francia limita con España, y Bélgica, países monárquicos; con Mónaco tiene un estatuto especial; vecinos cercanos son también monárquicos como el Reino de Holanda, Inglaterra, Dinamarca, Suecia… Para no ahondar en el tema, el segundo concepto, laico, resulta igualmente definitorio para las concepciones del ciudadano común; hoy que el tema religioso se encuentra en la cima del encrespamiento en gran parte del mundo.
Danielle Émilienne Isabelle Gouze, nació en Verdun el 29 de octubre de 1924. Estudió en un colegio lyonnais, luego en el liceo Broussais para niñas y posteriormente será la única mujer que estudia en un liceo para varones, Roger-Versel en la ciudad de Dinan, el cual es dirigido por su padre. Cabe anotar que sus progenitores son firmes defensores de la educación pública. Otro hecho sobresaliente de estos educadores ocurrió bajo el gobierno del mariscal Pétain, quien les exigió censar a los alumnos judíos y a los padres de éstos, exigencia que ellos rehusaron firmemente y por lo cual fueron despedidos de sus trabajos de institutores.
En la vida clandestina, motivada por las exigencias de combatiente resistente, la lucha le deparó uno de sus mejores regalos que la vida puede ofrecer a una mujer, el amor. Se hizo novia de otro resistente con quien contrajo matrimonio, Morland. La pareja Mitterrand tuvo tres hijos. El primero fue Pascal que vino a la vida en 1945, y el infortunio se lo llevó dos meses después. Luego nacería Jean-Christophe el 19 de diciembre de 1946, y finalmente Gilbert nacido el 4 de febrero de 1949. La adversidad le dará un segundo golpe en el plano familiar, a causa de la enfermedad de su esposo en unas condiciones de excesiva dificultad, pues ésta sobrevino en el segundo periodo presidencial; falleciendo él siete meses después, luego del traspaso del poder a Jacques Chirac. Dejó de existir el 8 de enero de 1996.
Madame Mitterrand, además de las cualidades que hemos anotado, era una intelectual. Aludiremos solamente a los libros que nos legó: Le printemps des insoumis, En toutes libertés, Le livre de ma mémoire, La levure du pain, Ce jour je n’accepte pas, Ces hommes sont avant tout nos frères, Mot à mot La torture en Tunisie : Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie, Echanger la vie. Entre los textos mencionados, dos de ellos fueron un éxito editorial.
Danielle Émilienne Isabelle Gouze Mitterrand, hizo el tránsito de lo animado a lo inanimado a los 87 años de edad, el 22 de noviembre de 2011 en el Hospital Georges-Pompidou en París, ciudad donde se le rindió homenaje póstumo para luego ser inhumada en Cluny, poblado de la campiña francesa con cinco mil habitantes, situado entre Dijon y Lyon, departamento Saône-et-Loire. No obstante, a la intimidad de sus obsequias a pedido de la familia, una muchedumbre procedente de distintos horizontes se hizo presente, mientras que ramos de flores iban formando un océano como expresión de los distintos rincones de la geografía francesa, y también desde el exterior donde todos los continentes estuvieron representados.