Poésie de Myriam Montoya lors du récital poétique à la mairie du 12ème. Paris
La poéte Myriam Montoya
Acudimos
a una irrealidad
donde creemos palpar
el rostro de un ancestro
La entraña de mi madre
restituida en mi hija y en mí
o es tu esperma
esta fuerza oscura y antigua
que me empuja a ser rebelde
hasta desear las armas
por justicia y por crueldad
Hay un trasmundo
que por momentos habito
imposibilitándome el presente
beso la llanura
la palma de una mano
En la semilla del verbo
me recobro
Poema de Brújula del día.
Nous assistons
à une irréalité
où nous croyons palper
le visage d’un ancêtre
Les entrailles de ma mère
restituées chez ma fille et en moi
ou c’est ton sperme
cette force obscure et ancienne
qui m’incite à la rébellion
jusqu’à désirer les armes
par justice et par cruauté
Il existe un transmonde
où par moments j’habite
qui m’empêche le présent
j’embrasse la plaine
la paume d’une main
Dans la semence du verbe
je me retrouve
A pesar de la insondable
distancia
con el origen
del perpetuo alejamiento
de la memoria
un ritmo continuo nos
arrastra
inmediatez del espacio
gravitando en las ciudades
su influjo de tiempo
nos transfigura
de la paz a la guerra
del orgasmo a la muerte
del viaje a la inocencia
del miedo al sueño
del desarraigo al olvido
de la crueldad al silencio
Materia
impulso divino
orgánica descomposición
somos
Malgré l’insondable distance
avec l’origine
l’éloignement perpétuel
de la mémoire
un rythme incessant
nous entraîne
imminence de l’espace
qui gravite dans les villes
son influx de temps
nous transfigure
De la paix à la guerre
de l’orgasme à la mort
du voyage à l’innocence
de la peur au sommeil
du désarroi à l’oubli
de la cruauté au silence
Matière
impulsion divine
décomposition organique
nous sommes
Poema de Brújula del día.
La luz se filtra en el hemisferio
entre las rendijas de la noche
festejando
cuerpos inmóviles y hormigueantes
En la hondura de la herida renace el tiempo
Auroras ígneas del caos primero
Siluetas del exilio
devoradas por las mandíbulas del planeta
La flor de fuego
Música de ballenas
La dentellada de la fiera
El denuedo de sirocos
sobre ciudades recién crecidas
La luz se filtra entre bosques
rayos oblicuos entrecruzan la sombra
de la plantación
Un alfiler inmoviliza en pleno vuelo
a la mariposa
Indolentes cantares celebran
los cuerpos trémulos que yacen después
de las contiendas de un arrebol sangriento.
Poema de Flor de rechazo.
La lumière se filtre dans l’hémisphère
entre les fissures de la nuit
fêtant
des corps immobiles et fourmillants
Dans la profondeur de la blessure renaît le temps
Aurores ignées du chaos primitif
Silhouettes de l’exil
dévorées par les mâchoires de la planète
La fleur du feu
Musique de baleines
Morsure du fauve
L’intrépidité de siroccos
sur des villes à peine poussées
La lumière se filtre entre les bois
des rayons obliques entrecroisent l’ombre
de la plantation
Une épingle immobilise en plein vol
le papillon
D’indolents cantiques célèbrent
les corps tremblants qui gisent après
les batailles d’un crépuscule sanglant.