El decano de la poesía épica colombiana nos visita
"Ramiro Lagos, uno de los grandes de la poesía colombiana, desconocidos entre nosotros, y también en parte en su país de origen, hará una lectura de poemas seleccionados. Evento al cual los(as) invitamos con mucho cariño a disfrutar de nuestra poesía social épica, género exquisito y de rareza en los medios creadores del verso en nuestro país. Éste se llevará a efecto el día sábado 30 de mayo en el Café FALSTAFF, sala central, ( y para los que no conocen averiguar directamente al cajero), 10-12 Place de La Bastille, teléfono 01 43 43 18 33, Metro La Bastille, salida por la rue de La Roquette, Paris 11’ème., a las 19 horas.
Antes afirmamos que nuestro ilustre poeta visitante es el Decano de la poesía colombiana, nuestra afirmación no tiene duda o resquicio para cuestionarla. En un pueblito de clima de seda acariciada a veces por el noto y en otras ocasiones por el céfiro, mejor conocida por la ciudad Levítica, y oficialmente llamada Zapatoca, en el departamento de Santander, en Colombia, un 24 de diciembre de 1922, vino a la vida nuestro ilustre vate. Empezó a escribir versos a temprana edad, y tenía ya folletos cuando todavía no habían nacido los actuales egregios del poema colombiano. Para reafirmar el concepto anotamos que nuestro visitante ha publicado 25 libros de poesía, 2 ensayos sobre el tema, cerrando con 4 antologías, entre las que se destacan: Mester de la rebeldía de la Poesía Hispanoamericana, Poesía liberada y deliberada de Colombia, Fructología de Eros y otros textos.
Hay muchas cosas que podemos destacar del poeta Ramiro Lagos, pero una que a nuestro juicio parece interesante por sus rasgos historiográficos, es que en 1958 siendo sub-secretario técnico cultural del Ministerio de Educación Nacional, organizó el primer festival nacional de poesía colombiana, presidido por Rafael Maya, León de Greiff, Luis Vidales, Jorge Rojas, Aurelio Arturo y Helcías Martin Góngora. Ha recibido condecoraciones y premios en varios países que incluyen España, Estados Unidos y México. Sin embargo, la que le es más significativa es la terrígena, “La Gran Cruz al Mérito”, por su contribución a la literatura santanderiana. Ha sido profesor universitario en la universidad Notre Dame en Indiana, y en la universidad de Carolina del Norte, en Greensboro, de la cual es profesor eméritus.
Como anticipo al sabor y al aroma del privilegiado momento con la cultura colombiana, a continuación encontrarán dos poemas en bilingüe, Bolívar en Europa y la Malinche, cuya traducción al francés ha sido realizada por Efer Arocha.
BOLIVAR EN EUROPE
Par Ramiro Lagos
En Europe Bolivar rayonne
Et se fait sentir lorsqu’il conspire
Contre l’Espagne conservatrice et se met en colère
Contre l’aristocratie et sa couronne,
Et s’agite à Paris, où il s’enflamme
Et naît sa passion et on l’admire,
Il se conjure, face au mont sacré,
De rendre libre son Amérique, à dieu il jure.
Je Jure par Dieu, Bolivar, le prophète
Rendre libre son Amérique. Il croyait
En ce Dieu-libérateur. A lui s’unissait
Quel messianique apôtre qui s’inquiète
Rendre libre son peuple, et cela a été son objectif
Continuer à le rendre libre. ! Oh prophétie !
Voir jusqu’aujourd’hui son drapeau hissé,
Vent à vent, frontière après frontière.
Arrivant au Vésuve il voit la lave
D’un empire prostré dans ses ruines,
À plat ventre Pompéi se calcine
Et de soufre ses muscles se lavent
Il voit l’orgueil impérial ! Comme il se termine!
Lorsque le volcan furieux l’extermine,
Balançant sa fureur à plein ciel
Son formidable poignet de basalte,
Peuplent sa pensée en histoire arrogante
Ses héros aguerris : au Cid se retrouvent
En lutte pour la reconquête ; et le cheval
Du grand Napoléon saute à la gloire
Avec ses sabots piaffant, la victoire
De Jules César qui dans sa voix détaille
Avec l’écho de ses cris qui se propagent
Et il « veni, vidi, vici » dans son étendard
! Dauphins des Dragons ! Le plus terrible
Était le dragon d’un futur impétueux
Et Bolivar regardant le géant
Commence à douter de l’étranger,
Il doute au fond du boucanier
Et fair-play avec ces beaux idéaux
Il regarde la mer envahie de dauphins
Pendant que vibraient leurs épiques clairons
Abandon l’Espagne, Bolivar, abandonne l’Europe,
Celle de Napoléon, qui brille comme une flamme,
Celle du Pape où le despote s’humilie
Celle de la corne d’or et de la coupe.
Sa pensée grandissant, le galop
De sa révolution et La Bastille
L’incite à galoper d’énergiques coursiers
Et part pour sa patrie pour récolter des lauriers
Comme s’il rompait ses anneaux ancestraux
Contre les murs des décombres féodaux
Bolivar fraye son chemin avec la stupéfaction
De la révolution. Le château tremble
Avançant ses éclairs –étincelles et brillance-
Avec Montesquieu et Rousseau, épaule à épaule
Avec Voltaire de profil, face au vent
Exprimant sa libre pensée.
“BOLIVAR EN EUROPA”
Por Ramiro Lagos
En Europa Bolívar se expansiona
y se hace sentir cuando conspira
contra la España goda, y siente ira
contra la aristocracia y su corona,
y se agita en Paris, allí se encona
y enciende su pasión y se le admira,
que frente al Monte Sacro, en su conjura,
libertar a su América, a Dios jura.
Juró por Dios, Bolívar, el profeta
libertar a su América. Creía
en Dios-libertador. A él se unía
cual mesiánico apóstol que le inquieta
libertar a su pueblo, y fue su meta
seguirlo libertando. !Oh profesía!
ver hasta hoy en alto su bandera,
viento a viento, frontera tras frontera.
Al llegar al Vesubio ve la lava
de un imperio postrado con su ruina,
bocabajo Pompeya se calcina
y de azufre sus músculos se lava.
Ve el orgullo imperial, ¡cómo se acaba!,
cuando el volcán furioso lo extermina,
descargando en furor con fuego en alto
su formidable puño de basalto,
Pueblan su mente en arrogante historia
sus héroes aguerridos: al Cid halló
en lid de reconquista; y el caballo
del gran Napoleón salta a la gloria
con sus piafantes cascos, la victoria
de Julio César en su voz detallo
con ecos de su grito que se imparte
y el “veni,vidi, vici” en su estandarte
¡Delfines de dragones! El más fiero
fue el dragón del futuro proceloso
y mirando Bolívar al coloso
comienza ya a dudar del extranjero,
duda en el fondo del filibustero.
Y en juego limpio en su ideal hermoso
mira al mar invadido de delfines
mientras vibran sus épicos clarines
Deja a España, Bolívar, deja a Europa,
la de Napoleón, que regio brilla,
la del Papa que al déspota se humilla
la del cuerno de oro y de la copa.
Mas creciendo su mente , le galopa
su revolución, y La Bastilla
le incita a galopar briosos corceles
y va a su patria a cosechar laureles
Como rompiendo su ancestral anillo
contra los muros del feudal escombro
se abre Bolívar paso con su asombro
a la revolución. Tiembla el castillo
avanzando sus rayos –chispa y brillo-
con Montesquieu y Rousseau, hombro con hombro
con Voltaire de perfil, dándole al viento
la expresión de su libre pensamiento,
LA MALINCHE DE NOUVEAU PROFIL
Par Ramiro Lagos
La conquête du Mexique a été conquête
de terres, de trésors, de femmes,
et après vouloir conquérir nouveaux amours
Cortés à la Malinche il ouvre sa vue
avec yeux de plaisir, en donnant chance.
Et voilà qu'ils racontent que Cortés a brûlé ses vaisseaux,
pour rester là, dans ses enclaves
comme grand colibri impérialiste.
Naît Malinche dans l'empire arcane
qui comprend dans les calendriers aux olmecas,
et à la culture maya, aux Aztèques
Et à l'empire du soleil, créateur fier
de la race cosmique, et un point je gagne
si je mythifie à la Malinche en vers,
jusqu'à voir son profil l'univers
Resplendissant du soleil américain.
Elle impériale comme la voit le poète
lui on révèle magique en sa lire,
avec son sceptre d'or, elle l'inspire,
et voici dans son miroir sa silhouette,
fait se s'embrasser, et avec amour l'inquiète
voir tomber à son peuple dans isthme rare
et non dans l’impérialisme amoureux
qui embrasse à l'Indien et à l’hispanique.
N'a pas été indien son fils, a été métis,
en se formant le creuset du métissage
et de la race armée de courage
comme celle de son fils communard
avec la tête en haute et en acier.
On regard en Malinche son modèle
pour son peuple libre. Voir qu'il avance
siècle après siècle vers le phare justicier.
La Malinche d'aujourd'hui, passion enferme
en se fardant d'hachotte, et son teint
communard se farde, et un ruban rouge
le colle sa huppe en pied de guerre
au côté est Zapata et va à la montagne
à combattre avec lui en lutte acharné
par la révolution sociale, agricole,
en criant avec Zapata ! terre ! ! terre !
La Malinche d'aujourd'hui est zapatiste
Et elle va avec les troupes mexicaines
vers les terres cultivables envahies,
et ils donnent des désirs
de s'enrôler avec elle, et s'enrôle
l'oppressé, le pauvre, l'anarchiste,
l'incroyant de la foi achetée
et celui qu'il croit avec foi dans l'arrivée
d'un rédempteur. Malinche est optimiste.
La Malinche tend déjà à être chanteuse:
elle chante à ballades,
elle chante à l'amour de ses souvenirs passionnants,
elle chante à l'union libre de l'amant,
et celui qui est annelé en or avec diamant.
Et, à chanter ! avec tequila et le Chili rouge,
Que le monde ne s'arrange pas ni avec liqueur
Mais la Malinche chante à chaque instant.
La Malinche est le peuple mexicain,
c'est la mère de tout métissage,
c'est l'Indien, elle est ce qui est créole, c'est le branchage
de l'arbre national, de l'arbre blanc ;
la Malinche est impériale et communard
c'est la fresque grandiose de Rivera,
« L'Épi Révolté » et elle se soulève toujours
avec le barde et sa voix : dans chaque coin.
LA MALINCHE DE NUEVO PERFIL
Por Ramiro Lagos
La conquista de Méjico fue conquista
De tierras, de tesoros, de mujeres,
y al querer conquistar nuevos quereres,
Cortés a la Malinche abre su vista
con ojos de placer, dándose pista.
Y cuentan que Cortés quemó sus naves,
para quedarse allí, en sus enclaves
como gran picaflor imperialista.
Nace Malinche en el imperio arcano
que abarca en calendarios a los olmecas,
y a la cultura maya, a los aztecas
Y al imperio del sol, creador ufano
de la cósmica raza, y punto gano
si mitifico a la Malinche en verso,
hasta ver su perfil el universo
Refulgente de sol americano.
Ella imperial como la ve el poeta
se le revela mágica en su lira,
con su cetro de oro, ella lo inspira,
y he aquí en su espejo su silueta,
abrazadora, y con amor le inquieta
ver caer a su pueblo en raro ismo
y no en el amoroso imperialismo
abrazador del indio y el
No fue indio su hijo, fue mestizo,
al formarse el crisol del mestizaje
y de la raza armada de coraje
como la de su hijo comunero
con la cabeza en alto y el acero.
Y ha de verse en Malinche su enseñanza
para su pueblo libre. Ver que avanza
siglo a siglo hacia el faro justiciero.
La Malinche de hoy, pasión encierra
pintándose de hachotes, y se pinta
su comunera tez, y roja cinta
le cine su penacho en pie de guerra
al lado esta Zapata y va a la sierra
a guerrear con él en lid palmaria,
por la revolución social, agraria,
gritando con Zapata, ¡tierra!,!tierra!,
La Malinche de hoy es zapatista
Y marcha con las huestes mejicanas
hacia el agro invadido, y dan ganas
de alistarse con ella, y se alista
el oprimido, el pobre, el anarquista,
el descreído de la fe comprada
y el que cree con fe en la llegada
de un redentor. Malinche es optimista.
La Malinche ya tiende a ser cantante:
canta las mañanitas y corridos,
canta al amor de sus recuerdos idos,
le canta al amor libre del amante,
y al que se anilla en oro con diamante.
Y, ¡a cantar! con tequila y chile rojo,
Que el mundo no se arregla ni con mojo
Mas la Malinche canta a cada instante.
La Malinche es el pueblo mejicano,
es la madre de todo mestizaje,
es el indio, es el criollo, es el ramaje
del árbol nacional, del árbol cano;
la Malinche es imperial y comunera,
es el mural grandioso de Rivera,
"La Espiga Amotinada" y se amotina
con el vate y su voz: en cada esquina