Poemas del Diario de seres Anónimos
EMMA PERDOMO
No, no hablo con los gatos
como el señor Murakami suele hacerlo.
Interminables chismografías felinas se establecen
en su patio de tierra.
Pero de niña me acunaron en plumas de paujil
y entiendo el lenguaje de las aves.
Me despiertan con sus cuitas,
con sus trinos sobre los embelecos del jazmín,
o sus observaciones a la mala voluntad de la violeta,
a la que no bajan de intrigante y marrullera.
Los gatos lo saben.
Desde su hipócrita ensueño
acechan mi entendimiento alado.
Atentos por si equivoco un gorjeo
que les convide a una aérea y contundente cena.
EMMA PERDOMO
Non, je ne parle pas aux chats
comme monsieur Murakami a l'habitude de le faire.
Des interminables commérages félins s'établissent
dans sa cour tapisée de terre.
Mais étant petite fille, on m'a bercé dans des plumes de paujil
et voilà que j'entends le langage des oiseaux.
Ils me réveillent avec ses peines
avec ses trilles sur les leurres du jasmin,
ou ses observations à la mauvaise volonté de la violette,
celle qui n’est plus qu’une intrigante et roublarde.
Les chats le savent.
Depuis leur rêve hypocrite
ils guettent ma compréhension ailée.
Attentifs au cas où si je trompe un gazouillement
qui les convie à un aérien et contondant dîner
CARLOS A. JIMÉNEZ
Me llaman poeta,
igual podrían decirme el loco, el extranjero.
Todos los nombres no son más que acertijos.
Hice de este parque mi hogar.
Es un libro abierto,
donde nunca muere su autor.
Por lo mismo abomino de las bibliotecas,
santuarios de autores muertos.
Mi libro mira al cielo,
sus páginas se ofrecen a los delirios del viento
y a la voracidad de los pájaros.
CARLOS A. JIMÉNEZ
On met dit poète,
Ils pourraient me dire. le fou, l'étranger aussi
Tous les noms ne sont plus que des devinettes.
J'ai fait de ce parc mon foyer.
C'est un livre ouvert,
où son auteur ne meurt jamais.
Par la même il a maudit des bibliothèques,
des sanctuaires d'auteurs morts.
Mon livre regarde au ciel,
ses pages s'offrent au délire du vent
et à la voracité des oiseaux.